“Schnock” n° 54
Grand Dossier Sheila
5 mars 2025
Grand Dossier Sheila
5 mars 2025
Bon on va pas se mentir, écrire pour Schnock, c’est très très cool. On peut y lâcher des infos qu’on ne lira pas ailleurs, glisser des réfs sans avoir à les expliquer, ignorer royalement le premier degré tout en restant pointu et le plus exhaustif possible. Ce préambule pour expliquer (s’il le fallait) que quand l’opportunité d’y écrire se présente, on ne dit pas non – a fortiori si c’est sur un sujet qui ne nous est pas tout à fait inconnu.
Attention, coming out : j’ai été fan de Sheila dans ma tendre enfance. J’en étais à recopier les textes de ses chansons (pas le plus important dans l’histoire, on est d’accord) dans un petit cahier cousu main. On parle d’une époque où je faisais semblant de m’endormir en attendant que ma mère vienne me chercher un peu plus tard sans réveiller mes deux sœurs (plus jeunes) pour pouvoir mater les guyluxeries où elle apparaissait – c’est-à-dire une semaine sur deux. Son entrain, sa perpétuelle bonne humeur, son côté hyper sain, ses 45 tours numérotés, tout était parfait pour séduire les gamins de l’époque. Elle était un peu notre Chantal Goya – en plus sportive, en moins gnangnan – mais bizarrement, à l’école, on avait un peu honte de dire qu’on l’aimait bien…
Attention, coming out : j’ai été fan de Sheila dans ma tendre enfance. J’en étais à recopier les textes de ses chansons (pas le plus important dans l’histoire, on est d’accord) dans un petit cahier cousu main. On parle d’une époque où je faisais semblant de m’endormir en attendant que ma mère vienne me chercher un peu plus tard sans réveiller mes deux sœurs (plus jeunes) pour pouvoir mater les guyluxeries où elle apparaissait – c’est-à-dire une semaine sur deux. Son entrain, sa perpétuelle bonne humeur, son côté hyper sain, ses 45 tours numérotés, tout était parfait pour séduire les gamins de l’époque. Elle était un peu notre Chantal Goya – en plus sportive, en moins gnangnan – mais bizarrement, à l’école, on avait un peu honte de dire qu’on l’aimait bien…
En 1985, j'avais même accompagné Katia Miramon (ex-assistante de Véronique) au Zénith pour sa première scène parisienne depuis ses débuts si je ne m’abuse. Pas de souvenir marquant de cet épisode. Ensuite, en 2012, j’étais allé la voir à l’Olympia avec le camarade Mathieu Rosaz (chronique à lire ici), puis au Casino de Paris en 2017 avec Éric Chemouny. On s’était retrouvé en coulisses avec Didier Varrod et on avait prévenu Sheila qu’on la reverrait sous peu à l’Olympia de Véronique – ce qui fut fait (photo mythique ici).
Mais revenons à Schnock. La proposition portant sur Claude Carrère est tombée fin août 2024. Un peu de temps pour écrire donc, mais avec un impératif auto-imposé : ne pas trop charger la bête sachant que, de son passage sur Terre, le brave homme n’avait pas laissé que de bons souvenirs et que trouver des gens pour en dire du bien allait se révéler compliqué – à commencer par Sheila herself. Parlant de Carrère, on ne pouvait décemment pas faire l’impasse sur “Mémé” Ibach, qu’on retrouve dans un encadré en fin d’article. Côté mise en page, on est toujours gâté (merci Mr Choubi) et ne ratez pas la légende de la photo page 79, signée Alister – who else?
Journal de Sheila, juin 1968
Le Grand Dossier (une centaine de pages quand même) comporte aussi un long entretien avec Sheila (par Sophie Delassein, du Nouvel Obs), deux interviews de l’ami Baptiste Vignol (formidable Jean-Marie Périer, quintessence du schnock, et surprenante Pamela Forrest). L’illustration page 93 permet de nuancer l’antienne qui voudrait que des fans aient d’eux-mêmes reconnu la voix de Sheila dans Love Me Baby et aient appelé RTL en masse : une pub judicieusement placée dans le Journal de Sheila les y a tout de même fortement aidés…
Il y a aussi un papier sur les coiffures de Sheila à travers les âges avec le point de vue de coiffeurs. Trop court, jeune homme ! On aurait aussi voulu les années 80 et suivantes…
Soyons
réaliste, on ne s’est jamais vraiment bousculé pour faire un disque hommage à Sheila,
pour reprendre et valoriser ses tubes vendus à des centaines
de milliers d’exemplaires à leur sortie en 45 tours. Alister
a pourtant réussi à aligner un Top 10. Il a même
entendu du Véronique Sanson dans Le couple. Un problème d’acouphènes, peut-être ? ;-)
Bravo à Laurent Chalumeau pour avoir su mettre le doigt sur le non-sens de la fameuse rumeur concernant Sheila. Si le torchon initial (paru en 1964) soutenait qu’elle risquait de devenir un homme (à cause des hormones qu’elle prenait pour se remettre de sa première tournée avortée), la France entière comprit qu’elle était née homme et avait opéré une transition pour devenir femme. Hallucinant. On a envie d’ajouter que si Sheila n’avait pas cessé d’en parler (dans ses livres, principalement), la rumeur se serait éteinte d’elle-même et elle n’aurait pas eu à demander un texte de chanson sur le sujet il y a quelques années…
Enfin, il y a le dico, Le petit Sheila illustré, pour lequel j’ai commis quelques entrées. Et surtout, il y a aussi une vie après Sheila : un excellent article sur Bruno Cremer, un autre sur Pierre Boulle (dont je ne savais rien) et la rubrique Schnock chez soi qui m’a donné envie de réécouter l’album Mort ou vif de Patrick Juvet. Schnock, ça sert aussi à ça…
Le sommaire complet est ici. Bonne lecture !
PS. Avant ce numéro, j’avais participé au Schnock n° 47 (Grand dossier Véronique Sanson). Chronique en ligne ici
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