• Mort de France Gall | 2018

7 janvier 2018
Mort de France Gall
 
Ce titre me choque encore en l’écrivant. La mort n’est pas une surprise dans nos destinées. On sait depuis le début qu’il y aura une fin mais celle des autres, et des artistes en particulier, fait immanquablement remonter nos souvenirs en donnant l’impression de sonner la fin d’une époque – ce qui est absurde en soi puisque ladite époque est de toute façon révolue, artistes encore en vie ou pas – mais ça, on ne veut pas le savoir. La mort des autres ou le révélateur de notre temps qui passe.  

France Gall disparaît et bizarrement, si vous avez une alerte Google au nom de Véronique Sanson, votre boite mail a dû récemment frôler l’implosion. Et si vous êtes allé taper son nom sur Twitter ou pire sur YouTube, vous n’avez pu échapper à la diarrhée de titres plus extravagants et répétitifs les uns que les autres au point que l’on doute qu’il y ait une origine humaine derrière tout cela. Mais alors quoi ? Pas d’intelligence artificielle en tous les cas, le premier mot est de trop. 
Comment a-t-on pu en arriver là ?

(petit aperçu des "vidéos" postées récemment sur YouTube)
Update du 2 février : ces "vidéos" ont pratiquement toutes disparu, comme par enchantement…

Alors que répondre à ceux – pas nombreux, mais très visibles sur Internet – qui s’indignent et réclament (de quel droit ?) une réaction officielle de la part de Véronique ? (elle qui ne s’exprime jamais sur l’actualité). Que lorsqu’elle twitte c’est pour relayer des pétitions contre la maltraitance animale ou en faveur de l’environnement et que sa page officielle sur FaceBook est principalement destinée à la promo, dans un premier temps. A-t-elle le droit – comme elle l’a exprimé dans des messages privés – d’être “triste dans son coin, dans son cœur mais pas sur Facebook” ?
“Et pour Johnny alors ?” s’insurgent les esprits échauffés. Pour Johnny, c’est un peu différent : son téléphone a sonné dès l’annonce de sa mort, très tôt le matin (les journalistes pensaient qu’ils étaient intimes). Elle a donc écrit un court texte qui a été transmis à l’AFP. Et si elle n’est pas allée aux obsèques (puisque qu’aujourd’hui il faudrait se justifier de tout), c’est parce qu’elle était en tournée (à Nantes, pour être précis). Point.
Une chance que les réseaux sociaux – asociaux ou aso(ts)ciaux comme l’a joliment écrit Kamel Daoud – n’existaient pas en 1992 à la mort de Michel Berger ! 


Si les gens (ou du moins une certaine catégorie de gens) veulent tant qu’elle réagisse, c’est bien sûr à cause de cette histoire de “rivalité” montée de toute pièce par la presse people du début des années 1990, pourtant bien moins agressive que celle d’aujourd'hui. Remontons un peu le temps. 
 
Lorsqu’elle a épousé Michel Berger, France Gall connaissait très bien la situation : il avait le cœur brisé et n’allait pas oublier de sitôt “le nuage rose et gris de celle qui ne l’a pas suivi”. Et toutes les biographies s’accordent à dire qu’elle a su trouver son équilibre dans cette histoire-là : elle vivait au quotidien avec l’homme qu’elle aimait et qui l’aimait. De cette union est née de la musique, beaucoup de musique, ainsi que deux enfants. Le chef de famille était quelque peu hanté par sa première histoire d’amour, truffant ses chansons de références et de messages plus ou moins codés, mais n’était-ce pas là une manière finalement assez saine de chasser ses souvenirs pour mieux vivre le quotidien ? On ne parle ici ni d’entretenir la flamme d’un amour enfui, ni de tourner la page : la page était tournée par la force des choses, mais aussi du destin. Et puis c’est tout de même lui qui avait traîné Véronique au concert de Stephen Stills en mars 1972… 
 
Destins croisés remarquablement facétieux puisque, lors de leur tournée d’été en 1972, Véronique faisait la première partie de Julien Clerc. Or il vivait avec France Gall et elle avec Michel… En témoignent les photos ci-dessous.

Julien Clerc, Pierre Vassiliu et Michel Berger face à France Gall, été 1972


Véronique et Michel, été 1972 – Photos prises par France Gall 

Il n’y a pourtant jamais eu de “rivalité”, comme l’a rappelé Daniel Schick à la radio cette semaine (à écouter ici, à partir de la 21e minute) et c’est très triste de voir aujourd’hui quelques fans, souvent très jeunes (nés même parfois après la mort de Michel), juger et condamner sans savoir, manipulés par une presse people délirante et inconséquente. Triste aussi de les voir toujours brandir les mots “épouse” et “mère de ses enfants” comme autant de garants d’une sacro-sainte honnêteté conjugale, de remparts contre toute infidélité – même en pensée. Si cela était le cas, le mot même d’infidélité n’existerait pas… 
  
Dans cette histoire, il ne faudrait pas non plus prendre France Gall pour une idiote (comme on le fait communément à propos de sa prétendue incompréhension des paroles de la chanson de Gainsbourg, Les Sucettes…*). Michel lui faisait forcément écouter ses chansons au fur et à mesure. Elle pouvait donc parfaitement décoder certains passages avant tout le monde et cela devait bien créer quelques tensions internes. Pour ne prendre qu’un seul exemple, lorsqu’il lui a fait écouter L’un sans l’autre comment a-t-elle pu réagir ? Et pour n’en prendre qu’un second, qu’a-t-elle pensé la première fois qu’elle a entendu Tant d’amour perdu avec cet explicite “Et tu chantes ton remords / Moi c’est mon regret qui me poursuit” ?… Lire à ce sujet l’analyse par Yann Morvan de la correspondance en chansons entre Michel et Véronique ici.
 
Peut-être de façon naïve, j’aurais tendance à penser qu’elle savait passer bien au-dessus de tout cela. Question de caractère. Même si, bien des années plus tard, elle dira : “Je défie quiconque de trouver une interview dans laquelle Michel déclare qu’il communiquait par chansons interposées avec elle [Véronique].” (VSD, 30 novembre 2005). Là, soyons honnêtes, elle est parfaitement dans son rôle mais surtout elle joue sur du velours : Michel a toujours renvoyé aux paroles de ses chansons les journalistes aux questions trop pressantes**. Mais cela ne veut pas dire pour autant que ce n’était pas le cas…

© Jean-Marie Périer

Une chose est certaine : il y a une phrase que Véronique n’a jamais prononcée et qui se retrouve pourtant (au conditionnel) dans un article de Gala en ligne, histoire d’ajouter un peu plus d’huile sur le feu : Elle aurait aussi taxé d’“amour de substi­tu­tion” son mariage avec France Gall. Même au conditionnel, c’est inadmissible. Véronique n’a JAMAIS parlé de cette façon de l’histoire d’amour entre Michel et France. Et si Daniel Schick peut en témoigner (voir plus haut), je le peux également.
En fait, pour être tout à fait exact, c’est France Gall qui a utilisé cette expression, toujours dans cet article de novembre 2005 (repris dans le livre d’Yves Bigot, Quelque chose en nous de Michel Berger) : “[…] elle laisse penser que Michel était quelqu’un de malsain et que notre relation était un amour de substitution !” 
On répète : à aucun moment, Véronique n’a prononcé cette phrase.

Pour terminer, je voudrais dire mon étonnement de lire partout que “France Gall est partie rejoindre Michel Berger dans son Paradis Blanc”. Même si elle a semble-t-il tout fait pour verrouiller l’image d’Épinal de son couple pour l’éternité, il ne faudrait pas oublier qu’elle a survécu de 25 ans à Michel, ce qui laisse le temps de retomber amoureuse et même de créer une œuvre artistique (la comédie musicale Résiste) avec un autre partenaire. Alors, même si Bruck Dawit n’a jamais cherché à être dans la lumière, ne l’oublions pas complètement dans cette histoire… et que se passera-t-il le jour (que l’on souhaite le plus tard possible) où il passera lui aussi “de l’autre côté des fleurs” ?…   
 
Update de janvier 2023 à propos de cette tentative de polémique à propos d’un article du Parisien signé Grégory Plouviez : Nul ne sait si cet appel entre Véronique et France a réellement eu lieu “vers 4 heures du matin” en 1974, mais s’il a bien eu lieu, la réponse de Véronique lui ressemble bien et n'est nullement offensante. En revanche, le “avant de raccrocher aussi sec” qui intéresse les vautours ne lui ressemble en rien et s’apparente plutôt à de la pure fiction…
 


* Même Michel Onfray conteste cette version d’une France Gall “nunuche”, à voir ici. Étant donné son âge à l’époque, on comprend toutefois qu’ait été mise en avant une version officielle clamant son innocence. Toutefois, Grégoire Colard confirme qu’elle n’a compris que trop tard le double sens des textes et en a voulu à Gainsbourg et à son père…
** Il existe néanmoins une interview dans laquelle Michel est suffisamment en confiance face à Marie-Laure Bouly pour répondre ainsi à la question “À qui vous adressez-vous dans vos chansons d’amour ?” : “À qui je m'adresse ? Pas à France, non ! J’ai chanté pour Véro (Véronique Sanson). Plus maintenant. Mais un lien entre elle et moi demeurera toujours. Chacun de notre côté, nous essayons de le briser. Nous nous en débrouillons mal. C’est un passé commun. Impossible à décrire. Vous me violez. Non, je le refuse.” (Elle n° 1868 du 26 octobre 1981)


Update avec cet extrait de l’interview donnée par Véronique au Progrès du 1er février 2018

Johnny Hallyday parti en décembre, France Gall en janvier, n’est-ce pas une époque qui s’en va ?
« Vous oubliez Jean d’Ormesson, Simone Veil. Johnny était un personnage extraordinaire, gentil, généreux. Il avait une puissance de feu extraordinaire. France Gall a su à merveille véhiculer les chansons de Michel Berger. Tout le monde pensait qu’on se détestait mais c’est faux. C’est un coup dégueulasse de la presse. Sa disparition m’a rendue très triste, elle était encore jeune, je ne m’y attendais pas. »

 …et cet extrait de l’interview donnée par Véronique au Courrier Picard du 2 février 2018 :
France Gall était votre alter ego de la pop-rock à la française…
« Non, elle n’a jamais été mon alter ego. Mon alter ego, c’était Michel Berger. On nous a toujours présentées, France et moi, comme des ennemies jurées, alors que ça n’est pas vrai du tout. Elle a tellement bien véhiculé les chansons de Michel, peut-être mieux qu’il ne l’aurait fait lui-même… Rien que pour ça, je lui tire mon chapeau. Cela m’a fait énormément de peine qu’elle meure à 70 ans… Je me suis fait insulter sur Facebook parce que je n’avais pas fait de commentaires au moment de sa mort. Je ne savais pas que Facebook était un site de condoléances ! À l’annonce de la mort de Johnny, on m’a appelée toutes les heures pour avoir une réaction. Pour France, personne ne m’a appelée pour réagir. Forcément, j’aurais dit quelque chose. » 


> À lire aussi :
• Chronique du livre de Grégoire Colard et Alain Morel, écrite à sa sortie en 2009
• Chronique de Résiste  

> À (re)voir :
L’interview du Taratata de février 1994 : Véronique et France Gall face à Nagui




 

• Véronique Sanson | 2017



Salle Pleyel, Paris,
30 novembre, 1er et 2 décembre 2017
   
Le mot Pleyel impressionne encore. Trop de références, trop de prestige. Et une première à la Salle Pleyel un soir de semaine a peu de chance de rivaliser avec un samedi soir à Marseille en terme d’ambiance. L’idéal ne serait-il pas, à Paris, de ne jouer que les week-ends ? 
On se pose inconsciemment la question en ce jeudi 30 novembre lorsque le concert débute et qu’on ressent un discret malaise. Bien sûr, la salle s’est levée à l’arrivée de Véronique – mais pour se rasseoir aussitôt. Entre les vigiles à l’affût de tout ce qui dépasse et les gens trop bien assis qui entendent vivre le concert confortablement, garder la station debout relève de l’héroïsme. En cause également les aléas de la setlist qui ordonne impérieusement de se lever pour un titre up-tempo lorsque le suivant débute par une intro piano solo… On a pourtant déjà vu des publics rester debout sur Amoureuse ou Je me suis tellement manquée, mais rarement à Paris un soir de semaine…  
Dans ces cas-là, le trac s’installe insidieusement sur scène et Véronique se débat comme une belle diablesse avec deux objectifs : le combattre bien sûr, mais surtout réchauffer ce public un peu trop tiède à son goût. Ce jeudi soir, demandant au public de bien vouloir chanter avec elle, elle ajoutera : “Comme ça, je vous sentirai vivants”. Merci le cosmos, elle a remporté haut la main cette bataille-là.


© Christian Meilhan

Dans la salle, pile devant moi, son plus grand fan médiatisé ne fait assurément pas partie des “spectateurs-frigos” : Jean-François Copé remue, chante, se lève. Au fur et à mesure du concert, il n’en croit ni ses yeux ni ses oreilles : “C’est son plus beau spectacle !”, jure-t-il. Il avouera en avoir vu environ 70 (un sérieux concurrent !), le 1er au Palais des Sports (78 ou 81, on ne sait plus) et ira même jusqu’à dégainer son iPhone pour filmer intégralement Et je l’appelle encore, guère inquiété par la sécurité pour de mystérieuses raisons… Cela dit, soyons honnête : en tant que fan de Véro, il est carrément sympathique. Pour le reste, c’est un autre refrain, on est bien d’accord. Véronique sait faire la part des choses, qui attire à elle des gens aussi divers que Bertrand Delanoë (accompagnant Daniel Schick ce soir-là) et Manuel Valls (époux – faut-il le rappeler ? – d’Anne Gravoin, 1er violon et en charge des cordes sur l’ensemble de cette tournée) le surlendemain
À droite, ça bouge aussi : ma voisine n’est autre que Mireille Dumas, excellente camarade de concert qui partage même ses bonbons à la menthe ! Plus loin, on trouve de la famille (Julien Tricard, neveu officiel, et son épouse, avec leur ami Guillaume Galienne et son épouse également). Derrière nous, c’est Marc-Olivier Fogiel (qui quittera la salle dès la fin de spectacle). Bertrand Delanoë fera également l’impasse sur les coulisses, ayant rendez-vous avec l’ex-président des États-Unis. Également croisés ce soir-là : Claude Lelouch, Thomas Sotto (qui reviendra à l’Olympia), Daniel Bravo (Tryo)

 © Géraldine Ozanne

Le 2 décembre, toujours à Pleyel, celui par qui tout est arrivé est parmi nous : Bernard de Bosson et son épouse Françoise (56 ans de mariage !), accompagnés d’un couple d’amis qui se souviennent être partis faire du ski à La Plagne avec Véronique l’hiver 1974-75… B2B est le spectateur rêvé : il crie “Merci” quand les autres applaudissent, se lève, chante, danse. Et il a gardé cette force légendaire quand il vous serre dans ses bras, sincère, généreux et drôle. Autres invités du soir : Pascal Obispo, Stéphane de Bourgies, Vianney, Natacha Polony, Arnaud Ducret



Olympia, Paris,
15-16-17 et 21-22-23 décembre 2017
 
Pénétrer dans le hall puis dans la salle de l’Olympia est toujours aussi agréable. Ici tout est chaleureux : le velours rouge des sièges, le côté rétro des ampoules multicolores sous les balcons et le beau souvenir de tous les moments passés dans cet espace à taille humaine (on se bouscule facilement dans les allées), avant ou après sa reconstruction en 1997. Fatalement il y a un impact sur le spectacle lui-même, une vibration plus immédiate – sans parler de celle qui se produit quand tout le monde se lève, qui fait penser aux effets spéciaux dans ces cinémas qui projetaient des films catastrophe dans les années 1980  !


 De gauche à droite : Daniel Schick (“Avec elle”)
et Laurent del Bono (“Un sourire pour de vrai”)
© LC

Le 15 décembre, en coulisses, on retrouve Laurent Del Bono (particulièrement déchaîné pendant le concert) quand on se voit interrompu par un Daniel Schick très en forme : “Tu ne devrais pas lui parler” (rires). Réalisant qu’ils ne se sont jamais rencontrés, eux les auteurs de livres sortis à une semaine d’intervalle avec Véronique comme sujet unique, on les fait poser côte à côte pour le meilleur et pour le rire. Bernard Swell, accompagné d’une de ses filles, réalise qu’il n’a pas parlé à Steve Madaio depuis 1981. On court chercher le trompettiste farceur et ce sont de grands Ah, de grands Oh ! Également croisés ce soir-là : Stéphane de Grodt, Pierre Palmade, Bernard Cazeneuve, Chantal Ladesou


© Christian Meilhan

Le lendemain, c’est une autre histoire, de celles qui remontent à l’enfance. Prévenu par Véronique, on sait que sera présente celle qui dansait en combinaison lamé bleu en 1975 quand elle sortait sa guitare électrique sur On m’attend là-bas. Effectivement, on occupe la place de Fauve Hautot, souffrante, quand on nous demande le passage : Sheila s’avance, précédée de son manager (Stéphane Letellier-Rampon) et suivie de son guitariste (Éric Ahzar). Ils viennent des coulisses et y retourneront après le show. 
Le concert ce soir-là sera carrément incroyable d’intensité, de précision, d’émotion. Pour ce qui est de l’énergie, on pense à Tina Turner (ce que soulignera d’ailleurs un commentaire sur la page FaceBook officielle). On n’en perd pas une miette, regrettant déjà de ne pas pouvoir trouver dans les quotidiens du lendemain les chroniques des belles plumes d’antan. Autres temps, autres mœurs, on a les commentaires postés sur FaceBook ou Twitter. Florilège, pioché totalement au hasard :


Sur scène, elle est hors norme, magnifique d'une force surhumaine et vibrante d'émotion. Une bête scène.... si fragile. Les gens à l'Olympia dansaient sur leur siège. Inoubliable.
 Quelle belle rencontre hier soir, une artiste généreuse, génialement talentueuse, qui donne tout, une bonne leçon à donner à la nouvelle génération... et aux autres aussi!
Comme toujours avec elle, sur scene, elle est magistrale et rayonnante. Elle avait rajouté là un quatuor de cordes. C'est plus que de la chanson, là on atteint des sommets d'émotions, cette voix, ce talent, elle se sort les tripes pour sans doute evacuer toutes les turpitudes que la vie lui a infligées ou qu'elle s'est elle meme infligée d'ailleurs ..le piano s'en souvient encore...
Elle est complètement sous l'emprise de ses compositions tres personnelles, elle les vit pleinement et nous avec. Un moment fort vraiment. On n'est jamais déçu avec elle. En plus elle est tres drôle (entre les morceaux).
 
Véronique, ma star depuis toujours, rencontrée en 1974 à Hénin Beaumont pour un concert à la Mjc. Quel souvenir merveilleux... Evidemment ce n'est pas le seul concert auquel j'ai assisté mais c'est celui que je garderai toujours dans mon coeur. Encore mille fois merci pour ces magnifiques chansons et ces moments d'émotion intense. Je vous aime
Topissime concert, orchestration, scénographie, lumières... du grand Véro ! Merci et aussi d'avoir pris le temps avec nous pour un rappel fabuleux
Un concert magique. Une scénographie léchée, classe. Lumières au top. Une liste de chanson qui prouve encore l’ampleur d’un répertoire : drôle, engagée, responsable, humaine, et pétri de valeurs. Du grand, du très grand Véronique sanson. Que ça se sache, la très grande dame de la chanson française est là et plus belle et plus artiste que jamais !  
Ça c'est de la meuuff 

J'y étais hier soir...Elle était renversante, comme d'hab! Foncez la voir, elle est en pleine forme, quand on y est, on ne veut pas que ça s'arrête tellement c'est bon!

Tout simplement sublime comme toujours, on s’est régalé.

On sort du concert déçues par le public car On s'est fait insulter juste parce qu on a chanté et dansé (venues entre soeurs avec notre mère car tes chansons nous portent tellement qu'on chante et qu'on.danse c'est comme ca qu'on les vit) toi tu étais parfaite 

 © Christian Meilhan

En coulisses, après le show, Sheila s’impatiente : elle veut féliciter Véronique bien sûr mais, surtout, elle ne compte pas lâcher une certaine affaire : il y a presque un an, elle a fait part à Véronique de son désir d’avoir une chanson signée de sa main pour son nouvel album… sauf que le temps passe et passera comme elle le rappelle sans ménagement : “J’enregistre au mois de janvier alors il me la faudrait au plus vite…”. On se glisse entre elles deux juste le temps d’un petit portrait-rêve-de-gosse avant qu’elle file. 

Le dimanche 17, on fait relâche et c’est l’ami Didier Varrod qui ira embrasser Véronique après un concert qu’il a particulièrement surkiffé, comme il l’indiquera sur son Instagram. C’est Éric Chemouny, créateur avec I_am_Gregg d’un nouveau webzine (Je suis musique), qui les immortalisera enlacés et souriants.




Retour boulevard des Capucines le 21. Dans l’entrée le même sympathique petit groupe que la semaine dernière (et qu’à Pleyel) alors que certains habitent en Belgique, d’autres à Bordeaux : la SNCF peut remercier la ferveur de certaines gens de la nuit toujours là quand il faut ! Jean-François Copé est également de retour… On voit aussi passer François Busnel et Delphine de Vigan avant de prendre place non loin d’Erwan L’Eléouët (rédacteur en chef de Un jour, un destin). Deux rangs devant, il y a une femme qui ne tient pas en place, lève la main en direction de Titou, puis de Véronique. N’empêche, elle est la seule qui a l’air en vie dans nos rangées… Au bout d’un moment, n’y tenant plus, elle se lève pour rejoindre les premiers rangs. Ayant apparemment repéré un strapontin, elle sera parmi les siens quand la salle se lèvera. Dans la place qu’elle a dégagée, se découpe la silhouette d’un homme dont les épaules se secouent de rire sur La loi des poules. C’est le gardien de la maison de Triel, il connaît l’histoire et découvre la chanson sur scène…

En coulisses, Véronique sort assez vite des loges pour se retrouver happée par des groupes de gens qu’elle ne connaît pas le temps de rencontres uniques calquées sur le même modèle : écoute d’un petit compliment, demande d’une photo avec elle et hop au suivant ! Pour une des photos, une femme demande de sourire franchement (« Je veux voir vos dents »). Échange d’un regard las avec celle qui ne les desserrera pas : on n’est pas au cirque… Tout à coup, elle se retourne : Catherine Jacob est là, manteau et toque sur la tête. Elle s’incline lentement vers Véronique. Sourires pour de vrai, moment suspendu. On repartira avec dans la tête le Jingle Bells publié dans l’après-midi ici et repris par Véronique, Titou, David Saw, Violaine et tous ceux qui sont autour et en connaissent les textes…

NB. dans l’après-midi, photo de toute la troupe sur le plateau de l’Olympia pour Cyril Moreau de Bestimage. À venir sur PurePeople et/ou dans Gala.

Les 22 et 23, on se les fera raconter : pour cause d’intoxication alimentaire, impossible de rejoindre le boulevard des Capucines. Tout à fait dommage car, grosse ambiance le soir de la dernière de l’année, avec Violaine qui a loué un costume de poule dans lequel elle va crever de chaud mais créer une belle surprise à “son p’tit sœur” !
 
© Florence Dubray


Quelques images en vrac de ces soirées pleyel-olympiennes : Le sourire de Loïc Pontieux pendant le set de Chris : il s’éclate carrément ! La surprise d’un soir au moment de la “petite manoucherie” : deux musiciens manquent à l’appel ! Véronique n’en revient pas (“Vous ne m’avez pas fait ça…?!”). Elle tend le micro à François Constantin : “Toi qui connais des histoires drôles…”. Lui : “C’est l’histoire de deux musiciens qui manquent sur scène…” juste au moment où Dodo et Basile rappliquent, alertés par le régisseur. Ouf ! Mehdi obligé certains soirs de laisser passer une trop longue vague d’applaudissements avant d’attaquer Et je l’appelle encore. Chic ! Les échanges standard entre cuivres et “pinsons” (Yannick contre Mehdi). Interprétation totalement libre : dans Ces moments-là, quand Véronique arrive à “Rester là sans rien faire”, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’elle s’adresse in petto à tous ces gens qui la regardent, bien assis, au lieu de se lever et de se secouer un peu… Ah ces titres en queue de pie avec les cordes derrière… Symphonique ! Le murmure de déception qui parcourt la salle chaque fois que sont annoncées les 20 minutes d’entracte “offertes” avant l’arrivée de Véronique La tête de François Constantin parcourant la salle sur le premier couplet de Drôle de vie en mode “Vous ne le savez peut-être pas encore mais dans exactement 30 secondes vous serez tous debout !” L’intro de Bernard’s Song étoffée soir après soir. Anne Gravoin qui danse en jouant du violon debout (c’est peut-être un détail pour vous). Les bonds de géant de Bertrand Luzignant armé de son trombone. L’inventivité constante de Steve Madaio : foulard en forme de papillon (déployé pendant Ainsi s’en va la vie), chaussures dépareillées, parapluie… et bien sûr son inséparable confetti gun

Prochaine étape parisienne : La Seine Musicale les 13 et 14 avril.


 © Christian Meilhan

Last but not least: Titou ! Bien épaulé par David Saw (guitare) et Olivier Brossard (basse) – sans oublier notre Loïc Pontieux – il déboule sur scène avec toujours autant d’assurance (il avouera ne ressentir le trac qu’environ 15 secondes avant d’entrer en scène). Quel charisme, quelle énergie ! Mis à part Criminal Mind (déjà joué sur la tournée précédente et uniquement le premier soir à l’Olympia cette année), il a présenté chaque soir 5 nouveaux titres de son nouvel album (Don’t be afraid à paraître le 2 février chez Rupture), nous transportant instantanément dans l’atmosphère de ces clubs américains où il joue régulièrement. Atmosphère qu’on retrouvera en mieux pour son showcase au Petit Amour quelques semaines plus tard.
Grand bonus le dernier soir : Bohemian Rapsody de Queen !



NB. Merci à Jérôme pour son aide, lui qui a dû promptement quitter la salle de l’Olympia en plein milieu d’une chanson, archi-malade et contraint de se faire porter pâle pour le concert du lendemain, alors qu’il y pensait depuis 1 an…