27 septembre 2015
Même salle, même affiche : un peu plus de deux ans après leur dernier passage parisien, revoici CSN à l’Olympia !
Devant le célèbre hall, on retrouve Violaine, casque de moto au bras, archi jolie. Direction l’entrée des artistes. Le type à l’accueil la reconnaît. Il est moins cinq, on s’engouffre dans l’ascenseur pour atterrir deux étages plus bas directement en coulisses… avant le concert ! Ça ne se fait pas de déranger les artistes juste avant leur passage sur scène… Du coup, on rase les murs…
Mais Christopher est là, plus beau que jamais, débarqué à Paris depuis quelques heures à peine, en conversation avec David Crosby himself et deux musiciens. Va-t-il jouer ce soir ? “Justement on est en train d’en discuter”. Cool… On cherche à rejoindre la salle au plus vite. Dans l’angle derrière la dernière porte, Graham Nash tend ses mains qu’on serre avec effusion, puis c’est le couloir avec les empreintes au mur, et enfin la salle au moment où les lumières s’éteignent et où arrive le reste de la famille, dont une certaine tornade blonde en tee-shirt rayé veste noire qui vous sourit avec ses yeux, comme ça à l’Olympia. Le show peut commencer !
La scène est noyée de bleu. Au sol, trois tapis (Graham Nash chante pieds nus) et puis ce curieux B3 organ sur la gauche qui intrigue ma brune voisine (“On dirait un secrétaire Louis Philippe !”). On n’osera plus se moquer quand le préposé à l’instrument commencera à en jouer… À noter également sur scène la présence à la batterie de l’adorable Russel Kunkel, qui a quand même joué sur Le Maudit…
Steve est toujours à gauche, Crosby à droite et, au milieu, Nash, élégant maître de cérémonie, faire-valoir des deux autres quand il ne joue pas lui-même. Et tellement anglais… On est parfois chez Pink Floid ou chez King Crimson (certaines intros), mais lorsque Graham Nash chante, on bascule chez les Bee Gees ou Supertramp. David Crosby a ses supporters : un type crie “Je t’aime” sur l’intro d’une de ses chansons, avant qu’arrivent les surenchères : “Moi aussi !” et “J’t’aime plus que lui !” venant de voix toujours bien mâles, sans aucune ambiguïté.
Steve, lui, emporte l'adhésion de toute la salle avec ses solos proprement stupéfiants, souvent salués d’une standing ovation (commentaire sur ma gauche : “Les concerts, c’est un peu comme à l'église, on se lève, on se rassoit…”). Sa voix, définitivement tamisée par le temps et les excès, fait encore des étincelles dans les aigus. Une chose est certaine : il est peut-être sourd mais il n’est pas encore manchot ! Chaque guitare a sa sonorité, il en change régulièrement. Parfois, sur des morceaux sur lesquels il n’est pas sensé jouer, il disparaît, planqué derrière le rideau à gauche… mais en y regardant de plus près, on aperçoit sa main sur les cordes : il joue quand même !
Pour le dernier morceau avant l’entracte, Steve annonce “Please welcome mon fils !” et Titou de rejoindre ses aînés, formant ce qu’il a habilement appelé Crosby, Stills, Nash and Younger sur Facebook ! Quelqu’un, réalisant qu’il manque quelqu’un près de CSNY, crie même “Véronique !”. Steve, lui, se montrera égal à lui-même sur ce Bluebird, arrachant à son instrument des envolées inédites qu’il détourne brutalement vers d’autres riffs, subtile dentelle autour de la mélodie initiale. Nash pointera du doigt “the best lead guitarist in the world” devant des premiers rangs qui suivent l’exploit à travers les écrans de leurs smartphones.
À l’entracte, comme il y a deux ans, on retourne tous en coulisses. En passant devant son empreinte, on demande à Véronique d’y glisser sa main. Elle se souvient exactement du moment où cela a été fait, à La Rochelle. Sa main épouse parfaitement le creux du moulage et on imagine le mur pivoter, ouvrant sur une volée de marches menant vers quelque taverne où joueraient tous les artistes qui ont fait les grands soirs de l’Olympia depuis son ouverture… Mais non, finalement, on continue notre chemin vers les coulisses… Steve Stills y commente l’anniversaire de Juju (qui a toujours l’air d’avoir 18 ans, comme il est bien obligé de le reconnaître), se frappant le front : “I’d kill to be 40 again… Soixante-dix, moi !” (en français).
Retour juste à temps dans la salle où Steve annonce bientôt une reprise de Bob Dylan en ajoutant que ce dernier pourrait bien en faire autant et reprendre une de ses chansons. Et de se lancer dans une hilarante imitation du grand Bob chantant du Steve Stills !
Ses deux acolytes sortis de scène, Graham Nash explique maintenant que lors de leur dernier passage il y a deux ans, lui et le guitariste Shane Fontayne ont écrit une chanson en hommage à l’Olympia pendant le soundcheck. Ils sentaient la présence de “beaucoup de fantômes” (en français dans le texte) : Maurice Chevalier, Édith Piaf… Pour mieux revivre ce moment de création, tous deux reprennent la place qu’ils occupaient, assis en bord de scène. On peut voir la vidéo ici.
Suit un nouveau titre de David Crosby, dont l’album est produit par son fils qui joue des claviers sur scène. Après Guinevere, Virtual World ne demande pas d’explication mais Graham Nash s’avance vers Stills, faisant semblant de lui envoyer un texto, auquel Steve fait semblant de répondre, pianotant dans sa main.
Devant le célèbre hall, on retrouve Violaine, casque de moto au bras, archi jolie. Direction l’entrée des artistes. Le type à l’accueil la reconnaît. Il est moins cinq, on s’engouffre dans l’ascenseur pour atterrir deux étages plus bas directement en coulisses… avant le concert ! Ça ne se fait pas de déranger les artistes juste avant leur passage sur scène… Du coup, on rase les murs…
Mais Christopher est là, plus beau que jamais, débarqué à Paris depuis quelques heures à peine, en conversation avec David Crosby himself et deux musiciens. Va-t-il jouer ce soir ? “Justement on est en train d’en discuter”. Cool… On cherche à rejoindre la salle au plus vite. Dans l’angle derrière la dernière porte, Graham Nash tend ses mains qu’on serre avec effusion, puis c’est le couloir avec les empreintes au mur, et enfin la salle au moment où les lumières s’éteignent et où arrive le reste de la famille, dont une certaine tornade blonde en tee-shirt rayé veste noire qui vous sourit avec ses yeux, comme ça à l’Olympia. Le show peut commencer !
© Philippe Thomas
La scène est noyée de bleu. Au sol, trois tapis (Graham Nash chante pieds nus) et puis ce curieux B3 organ sur la gauche qui intrigue ma brune voisine (“On dirait un secrétaire Louis Philippe !”). On n’osera plus se moquer quand le préposé à l’instrument commencera à en jouer… À noter également sur scène la présence à la batterie de l’adorable Russel Kunkel, qui a quand même joué sur Le Maudit…
Steve est toujours à gauche, Crosby à droite et, au milieu, Nash, élégant maître de cérémonie, faire-valoir des deux autres quand il ne joue pas lui-même. Et tellement anglais… On est parfois chez Pink Floid ou chez King Crimson (certaines intros), mais lorsque Graham Nash chante, on bascule chez les Bee Gees ou Supertramp. David Crosby a ses supporters : un type crie “Je t’aime” sur l’intro d’une de ses chansons, avant qu’arrivent les surenchères : “Moi aussi !” et “J’t’aime plus que lui !” venant de voix toujours bien mâles, sans aucune ambiguïté.
Steve, lui, emporte l'adhésion de toute la salle avec ses solos proprement stupéfiants, souvent salués d’une standing ovation (commentaire sur ma gauche : “Les concerts, c’est un peu comme à l'église, on se lève, on se rassoit…”). Sa voix, définitivement tamisée par le temps et les excès, fait encore des étincelles dans les aigus. Une chose est certaine : il est peut-être sourd mais il n’est pas encore manchot ! Chaque guitare a sa sonorité, il en change régulièrement. Parfois, sur des morceaux sur lesquels il n’est pas sensé jouer, il disparaît, planqué derrière le rideau à gauche… mais en y regardant de plus près, on aperçoit sa main sur les cordes : il joue quand même !
“We love France, we love Paris, we love this place. And we gonna sing a song with a french name” : David Crosby introduit Déjà vu. Applaudissements des connaisseurs. Il introduira un autre titre d’un laconique “C’est une chanson que je chante différemment à chaque fois, pas parce qu’on est des jazzers, mais parce que je n’arrive pas à me souvenir comment je l’ai chantée la fois d’avant !”.
© Philippe Thomas
Pour le dernier morceau avant l’entracte, Steve annonce “Please welcome mon fils !” et Titou de rejoindre ses aînés, formant ce qu’il a habilement appelé Crosby, Stills, Nash and Younger sur Facebook ! Quelqu’un, réalisant qu’il manque quelqu’un près de CSNY, crie même “Véronique !”. Steve, lui, se montrera égal à lui-même sur ce Bluebird, arrachant à son instrument des envolées inédites qu’il détourne brutalement vers d’autres riffs, subtile dentelle autour de la mélodie initiale. Nash pointera du doigt “the best lead guitarist in the world” devant des premiers rangs qui suivent l’exploit à travers les écrans de leurs smartphones.
À l’entracte, comme il y a deux ans, on retourne tous en coulisses. En passant devant son empreinte, on demande à Véronique d’y glisser sa main. Elle se souvient exactement du moment où cela a été fait, à La Rochelle. Sa main épouse parfaitement le creux du moulage et on imagine le mur pivoter, ouvrant sur une volée de marches menant vers quelque taverne où joueraient tous les artistes qui ont fait les grands soirs de l’Olympia depuis son ouverture… Mais non, finalement, on continue notre chemin vers les coulisses… Steve Stills y commente l’anniversaire de Juju (qui a toujours l’air d’avoir 18 ans, comme il est bien obligé de le reconnaître), se frappant le front : “I’d kill to be 40 again… Soixante-dix, moi !” (en français).
© Violaine Sanson-Tricard
Retour juste à temps dans la salle où Steve annonce bientôt une reprise de Bob Dylan en ajoutant que ce dernier pourrait bien en faire autant et reprendre une de ses chansons. Et de se lancer dans une hilarante imitation du grand Bob chantant du Steve Stills !
© Philippe Thomas
Ses deux acolytes sortis de scène, Graham Nash explique maintenant que lors de leur dernier passage il y a deux ans, lui et le guitariste Shane Fontayne ont écrit une chanson en hommage à l’Olympia pendant le soundcheck. Ils sentaient la présence de “beaucoup de fantômes” (en français dans le texte) : Maurice Chevalier, Édith Piaf… Pour mieux revivre ce moment de création, tous deux reprennent la place qu’ils occupaient, assis en bord de scène. On peut voir la vidéo ici.
© Philippe Thomas
Suit un nouveau titre de David Crosby, dont l’album est produit par son fils qui joue des claviers sur scène. Après Guinevere, Virtual World ne demande pas d’explication mais Graham Nash s’avance vers Stills, faisant semblant de lui envoyer un texto, auquel Steve fait semblant de répondre, pianotant dans sa main.
Titou, lui, remontera ensuite sur scène pour ne plus la quitter, assurant les chœurs comme les parties de guitare.
© Philippe Thomas
Retour de toute la rangée en coulisses. On repasse devant les empreintes et Véronique note que celles de Sheila (juste au-dessus de la sienne) sont vraiment grandes…
Steve Stills est en forme et c’est un bonheur de les voir parler tous les deux, un grand verre de Coca à la main. Ce même côté hyper expressif, ces bras qui volent pour décrire la moindre chose… Titou vient se joindre à eux. Une image rare qu’on aimerait immortaliser. Or, on est venu non appareillé. Heureusement que Violaine est là ! Et son fils Julien, mis à contribution quand les roadies font passer sous nos yeux les guitares du soir…
© Julien Tricard
© Julien Tricard
© Julien Tricard
Présenté, on sert la main gauche du plus grand guitariste du monde – Il ne tend pas la droite, son pouce le faisant souffrir. Il n’a qu’un désir : revenir au plus vite en France pour y passer quelques jours. Tant qu’il ne se met pas en tête de kidnapper une chanteuse française…
© Violaine Sanson-Tricard
© Violaine Sanson-Tricard
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