• Alain Chamfort / Michel Berger / 1980

Chroniques parues dans Harmonies n°5 (novembre 1980)
 
Alain Chamfort
Le Palace, 6 mai 1980
 
 
© Catherine Dréano

Beaucoup de feeling à Paris, le 6 mai dernier.
Sûr de lui, le regard électrique, petit col et cravate fine de cuir rouge, dans un costume rétro, Alain a définitivement enterré le premier à Alain Chamfort, à qui une méchante sorcière avait jeté un mauvais sort, l’étiquetant “chanteur de variétés” (au pire sens du terme) et c’est, dansant sur les cendres de son prédécesseur, qu'il a séduit un public jeune style “new wave” (on était au Palace) avec des chansons réorchestrées et superbement interprétées par des musiciens avec un grand M (un Manuréva plus fort que sur le disque, un Géant et un Seul à la fin à vous donner des frissons).
“Véro, qui était à Paris, devait venir le 5”, nous a expliqué Alain, “mais le concert a été annulé et elle m’a fait parvenir par l’intermédiaire d’un ami une lettre très gentille dans laquelle elle me disait qu’elle ne pourrait pas venir le 6. On s’est vu peu de temps après à Orgeval où je suis allé dîner”.
Alain travaille actuellement au piano et au synthétiseur à un nouvel album qu’il ira enregistrer à Los Angeles et qui devrait sortir un peu avant Noël.


Michel Berger
Théâtre des Champs-Élysées
4 juillet 1980
 

© LC

Le petit Lutin rouge avec des rythmes qui balancent bien plein la tête, qui avait “la pêche” sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées, c’est Michel Berger.
À l’aise, pas trop noyé dans les couleurs et dans les sons, il dirigeait – d’une force intérieure – tout ce (et ceux) qui l’entourai(en)t. Un zeste de funk avec des morceaux comme Mon piano danse, La groupie du pianiste et Celui qui chante, un brin d’originalité avec Ma déclaration (rôle du triangle) et À moitié, à demi, pas du tout au rythme, tropical et un rien de tendresse (Chanson pour quelqu’un) : un cocktail réussi. Pour son premier passage sur scène, Michel Berger a joué la carte du grandiose, a esquissé une dimension de son talent sous une multitude d’artifices dont il eût aisément pu se passer. Pourquoi avoir attendu le dernier rappel pour dialoguer seul avec son piano ?
Après avoir chanté que ce soir, “il aime tout le monde”, tel un homme heureux qui réalise son rêve d’enfance, il sort son Polaroïd et prend la salle en photo ! “Un souvenir de l’avant-dernière”, explique-t-il…

 

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