• Véronique Sanson | 2018


“Jour de Fête” à Véronique Sanson,
Francofolies de La Rochelle
11 juillet 2018
   



Mémorable Jour de Fête, ces Francos 2018 auront écrit une très belle page dans le grand livre des souvenirs de concerts sansonniens ! 

Dès les balances, on note l’attitude déterminée de Véronique. Sa voix est forte, elle ne se ménage pas. À tout seigneur tout honneur, les deux titres avec Stephen Stills sont répétés en premier, mais l’Olympia d’octobre 1974 et le Palais des Sports 1978 sont bien loin : si l’on descendait dans les rues de la vieille ville pour demander aux passants de chanter ne serait-ce qu’un titre de CSNY, on rentrerait très certainement bredouilles. Dans la France d’aujourd’hui, Stills est hélas plus connu comme “l’ex-mari violent” de notre héroïne que comme l’authentique musicien qu’il est. On le regarde jouer au côté de leur fils, au milieu d’une dizaine de personnes au pied de la scène, en plein cagnard, gênant les techniciens en train d’installer les barrières. Une évidence : Stills est peut-être sourd mais il n’est pas manchot ! 

© Christian Meilhan

Ça filme, ça photographie. Derrière la scène, la tour fait penser à un monstre de cinéma. Sur le plateau, Gérard Pont, directeur du festival et grand fan de Stills devant l’Eternel, filme avec son smartphone. Christian, lui, est sur cette partie de la scène qui avance vers le public et que Véronique empruntera plus tard, entraînée par Christophe Mali (Tryo). 





Un jeune barbu avec une casquette embrasse Véronique. Sur le coup, on n’a pas reconnu Vianney. Cette version de Drôle de vie en duo déborde décidément de bonne énergie contagieuse. Très convaincante, elle devrait logiquement supplanter celle de Tout ce qui brille dans la mémoire collective, non ?

© LC

Tryo et Jeanne Cherhal répètent également. On a peut-être raté Souchon et Bruel ?
Séances photos, interviews : Véronique regagne vite son hôtel, l’après-midi est chargée en promo. Titou passe en courant “I must run run run, interviews, radios… Radio vipère ! ;-)” Son père s’engouffre dans une voiture, invité à déjeuner.
© Sarah Andersen

Surprise en sortant alors qu’il est environ 14 h : la queue a déjà commencé, prélude à la course aux bonnes places, filmée comme tous les ans, et dans laquelle on reconnaîtra quelques joyeux téméraires. 

Quelques heures plus tard, de retour sur les lieux alors que Raphaël vient de commencer son set, on rejoint famille et amis de Véronique autour d’une table improvisée tout en surveillant d’un œil les écrans pour ne pas rater le début du concert. Impossible de savoir s’il y a le son, avec le sympathique brouhaha de l’endroit. Mais n’est-ce pas l’incontournable B2B et son épouse qui viennent de passer ? Vite une photo avec le neveu officiel ! Il nous précèdera dans l’arène sur l’aile gauche face à la scène. 

© LC

Arène dans laquelle il faut jouer des coudes pour atteindre ce qui ressemble à la proue d’un bateau, ne pas rester en rade sur le bastingage… On échange des regards dès l’entrée en scène de Véronique : la soirée s’annonce exceptionnelle, les étoiles sont avec nous ! Les points faibles viendraient plutôt du public : ambiance de festival rime avec gens qui se parlent super fort entre eux (pour tout vous dire, même Véronique les entendait de la scène), surtout avec l’opportune arrivée d’un désoiffeur (bravo pour le nom !), tee-shirt et casquette jaune, qui génère moulte échanges à voix forte pendant les chansons. On fait un peu les gros yeux… tout en les gardant rivés vers la scène. Véronique est monumentale, autant dans son interprétation que dans la chaleur avec laquelle elle accueille ses invités sur scène (en général après un “J’vous dis pas qui c’est” adressé au public !), et son aisance à enchaîner les titres. Pendant le duo avec Patrick Bruel, elle le regarde chanter avec une telle intensité qu’elle en oublie le moment où c’est son tour – ce qu’elle avouera au micro juste après la chanson.
Alain Souchon ne s’allonge plus sur le piano, mais son élégante nonchalance (ou le contraire) fait toujours mouche. Maintenant que la vidéo du duo studio est en ligne, on peut révéler pourquoi elle fait cette drôle de tête à la fin de sa première phrase : elle s’attendait tellement à ce qu’il dise “madame” ! 
On m’attend là-bas est le moment qu’attendent tous les gens de ma génération, même si, à l’applaudimètre, Vianney sera le grand vainqueur parmi les invités de la soirée. Curieux comme, avec toutes ces guitares sur scène, on se dit que ce qu’on préfère maintenant dans ce titre est ce qui n’y figurait pas à l’origine : les cuivres ! 



En entendant ses derniers mots ce soir-là (“C’est un vrai bonheur, merci de m’avoir rendue heureuse”), on est sûr et certain qu’elle ne remercie pas simplement le public de ce soir, mais qu’elle englobe tous les publics de tous ses concerts tant l’émotion est grande. Et elle ne sait pas encore que le public des Vieilles Charrues sera 5 à 6 fois plus nombreux – même si on sait bien que ce n’est pas la taille qui compte… ;-)

© LC

On ne sait pas où se situe le village des loges, on se dirige d’instinct dans la nuit, les yeux encore étoilés. Dans la place, tout le monde est là : Didier Varrod qui interview Patrick Bruel, la team Columbia/Sony au grand complet (avec des essais de visuels pour “Duos volatils” à montrer à Véronique), Julien Tricard et son épouse, les musiciens, les 96B, Violaine et Gilbert Coullier devant la porte de la loge d’où sort Véronique, bientôt en grande discussion avec Bernard de Bosson et son épouse. On ne résiste pas à l’idée de faire une photo. Véronique est partante, mais il faut trouver une meilleure lumière. On la trouve devant la loge de Stephen Stills qui rejoint spontanément le trio, pointant B2B : “He’s responsible!” Bernard confirme : “C’était en 1972, dans mon bureau !” Incroyable, on les a tous les trois dans le même ordre que les fameuses photos noir et blanc sur le canapé des Champs-Élysées !

Montage Susan Miller

Véronique, Christian, Steve, Titou et Violaine partent dîner Chez André. La nuit continue… Il y a Jeanne Cherhal qu’on attrape au passage pour lui rappeler combien on l’aime… Notre néo-Mexicain égrenant des souvenirs d’avant-guerre avec Christophe Mali (Tryo)…

Bien sûr, on aimerait un beau souvenir sur DVD. Mais on se répète que le spectacle vivant est un moment totalement unique, dans l’action, dans le moment présent. Si les petites plantades d’un instrument ou d’une voix passent très bien en direct, elles ne passent plus du tout au 5e visionnage du DVD, confortablement installé dans un canapé…  Et c’est bien pour cela qu’un travail de studio est toujours nécessaire. On regardera donc les vidéos en ligne : leur qualité son et image d’origine rappelle bien mieux l’émotion qu’on a pu ressentir…

Setlist:
Radio vipère
Monsieur Dupont
Marie

Alia Soûza
(avec Tryo)
Je me suis tellement manquée
Et je l’appelle encore
L’écume de ma mémoire
La loi des poules

 Drôle de vie (avec Vianney)
Vancouver 

Tu sais que je t’aime bien (avec Jeanne Cherhal)
Rien que de l’eau
Bernard’s Song
 

On m’attend là-bas (avec Stephen Stills et Chris Stills)
For What It’s Worth
(Stephen Stills) 
Visiteur et voyageur (avec Patrick Bruel)
Bahia (avec Alain Souchon)

© Christian Meilhan

Pêle-mêle, quelques vidéos sur YouTube :
Drôle de vie
Drôle de vie
Visiteur et voyageur
Visiteur et voyageur 
Bahia
Bahia
Alia Soûza
Tu sais que je t’aime bien
On m’attend là-bas
For What It’s Worth

Celles de l’ami Jérôme sur Facebook :
Alia Soûza
La loi des poules
Drôle de vie
Tu sais que je t’aime bien
Bernard’s Song
Bahia
Visiteur et voyageur
On m’attend là-bas
For What It’s Worth
Et je l’appelle encore

Celles de l’ami Domi :
Drôle de vie
Alia Soûza 
Tu sais que je t’aime bien  
On m’attend là-bas
For What It’s Worth
Bahia (+ final)

2 commentaires:

  1. Merci pour la retranscription de ce concert. Il est vrai qu'aujourd'hui , Stephen Stills n'est plus trop connu en France .Quelle battante notre Véronique !

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  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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