J’ai eu envie de vous revoir,
single en digital,
10 octobre 2025
single en digital,
10 octobre 2025
Une nouvelle chanson de Véronique Sanson sera toujours un événement. Surtout si, comme celle-ci, elle arrive seule, nue, sans l’emballage d’un album, sans consœurs pour l’entourer, intégralement dématérialisée, uniquement disponible d’un clic sur des plateformes sans âme. Une première pour Véronique.
Petit tour dans les coulisses de la création de J’ai eu envie de vous revoir.
Le premier souvenir date de début mars. Avec le camarade Baptiste Vignol, on passe tranquilles 3-4 jours à Triel. Souvenirs joyeux, entre autres, d’un tournage à Paris pour un documentaire sur Les Enfoirés, d’une sublime omelette aux œufs tournés (nouvelle spécialité de Véronique à ce moment-là) et d’une visite au Jardiland du coin – dont on revient justement pour un brainstorming improvisé autour de la table basse du salon : on doit annoncer sous peu la nouvelle tournée qui n’a – éternel dilemme – toujours pas de titre, sinon de franchement farfelus que je préfère vous épargner. Véro : “On n’est pas plus bêtes que d’autres, on devrait trouver un titre…”. On tourne autour du rapport à la scène, au public, quand émerge le saugrenu Pourquoi donc êtes-vous venu ? pour nous faire marrer, avant sa suite logique J’ai eu envie de vous revoir*. Banco !
Va alors commencer un travail de “bruit de fond” (comme disait Kanou quand elle voulait que Véro fasse quelque chose, et que celle-ci faisait la sourde oreille) pour que le titre de la tournée soit aussi le titre d’une nouvelle chanson. On n’en est pas à l’enfermer au château d’Hérouville, mais pas loin : chez Véronique, la contrainte est une alliée de poids à la création et, partante, elle griffonnera bientôt des idées de texte dans la marge de ses mots croisés Michel Laclos. De courtes phrases éparpillées qu’il faudra d’abord retrouver avant de les assembler. Secret jeu de piste entre Véro et Véronique Sanson.
En avril, la chanson prend peu à peu tournure. Les 23 et 24 avril sont même consignées comme journées de travail avec Dodo et Mehdi. Le soir de son anniversaire, elle refuse de nous laisser partir avant d’avoir jeté un premier coup d’œil sur son texte, fraîchement finalisé. Émouvant cadeau de sa part autour du Bösendorfer dans lequel se reflètent encore les guirlandes d’un sapin fatigué. C’est beau comme tout, même sans la musique, et nul besoin d’explication de texte…
Vient ensuite un peu de promo (Reichmann, Drucker, 28 minutes…) mais elle trouve le temps d’enregistrer à la maison une maquette du titre dans une version assez rock (avec Basile à la guitare) sur un texte remanié – mais dont elle n’est pas entièrement satisfaite et qu’elle souhaite retravailler encore.
En avril, la chanson prend peu à peu tournure. Les 23 et 24 avril sont même consignées comme journées de travail avec Dodo et Mehdi. Le soir de son anniversaire, elle refuse de nous laisser partir avant d’avoir jeté un premier coup d’œil sur son texte, fraîchement finalisé. Émouvant cadeau de sa part autour du Bösendorfer dans lequel se reflètent encore les guirlandes d’un sapin fatigué. C’est beau comme tout, même sans la musique, et nul besoin d’explication de texte…
Vient ensuite un peu de promo (Reichmann, Drucker, 28 minutes…) mais elle trouve le temps d’enregistrer à la maison une maquette du titre dans une version assez rock (avec Basile à la guitare) sur un texte remanié – mais dont elle n’est pas entièrement satisfaite et qu’elle souhaite retravailler encore.
Arrivent les répétitions et les premières dates des festivals d’été avec, sur le planning, un rendez-vous calé mi-juin au studio Soult pour tourner des images pour la promo. Le jour dit, les musiciens sont là, l’ambiance est bonne. Le maître des lieux, Pierrot, est un vrai chic type qui proposera même des gâteaux faits maison tout juste sortis du four à la fin de la séance. Véronique écoute les arrangements, ne veut surtout pas de mineures dans ce titre, et fait ses prises de voix assise à côté de Mehdi. Derrière sa caméra, le réalisateur Julien Bloch ne la lâche pas et lui propose in fine de la filmer au piano. Instinctivement Véronique joue la chanson avec juste François aux percussions. Même le jeune perchman est conquis : ça
marche vraiment bien aussi en version acoustique. De l’autre côté de la vitre, tout le monde applaudit. Véronique a son regard de petite fille : “C’est vrai, c’est bien ?”
Last but not least : l’interview par Didier Varrod (comme pour Et je l’appelle encore en 2016) pour habiller les images studio et constituer un clip promo. Le tournage a lieu entre deux festivals dans l’appartement de Violaine début juillet. Didier y avoue découvrir le mot étrave et s’étonne du sens de la peur de l’oubli chez elle, habitué qu’il est à entendre les artistes avoir peur d’être oubliés. Renversement de situation : ici c’est Véronique qui a peur d’oublier son public… À regarder ici
Dernière étape, le mixage au studio Salambo (poke Laurent Compagnie), puis les recherches d’une photo qui symboliserait bien le propos pour la cover, et voilà la chanson, sa sincérité en étendard, prête à prendre la lumière des écrans de streaming et surtout celles de la scène puisqu’elle a bien sûr intégré la nouvelle setlist, en pole position.
Laurent Calut
Le
label Columbia a eu la bonne idée de presser une quantité limitée de 45
tours, uniquement disponible sur son site à partir du 5 décembre, mais
d’ores et déjà précommandable sur ce lien.
Paroles et musique : Véronique Sanson
Dominique Bertram : basse
François Constantin : percussions
Jean-Baptiste Cortot : batterie
Frédéric Gaillardet : claviers
Basile Leroux : guitares
Dominique Bertram & Mehdi Benjelloun : arrangements et réalisation
Ludovick Tartavel au studio Soult : prise de son
Laurent Compignie au studio Malambo : mixage
Une production Piano Blanc
Dominique Bertram : basse
François Constantin : percussions
Jean-Baptiste Cortot : batterie
Frédéric Gaillardet : claviers
Basile Leroux : guitares
Dominique Bertram & Mehdi Benjelloun : arrangements et réalisation
Ludovick Tartavel au studio Soult : prise de son
Laurent Compignie au studio Malambo : mixage
Une production Piano Blanc
* Je précise qu’aucun d’entre nous ne connaissait le titre de Sheila.