“28 minutes”, Arte
28 mai 2025
Enfin, pour une fois, quelque chose d’un peu excitant dans le calendrier promo de Véronique ! Soyons clairs, qu’elle fasse Reichmann ou Drucker, on s’en bat un peu les flancs, mais qu’elle soit reçue dans l’émission que je regarde tous les soirs, là je bloque la semaine.
28 minutes est un espace ludique de débats ouverts et bien structurés entre journalistes respectueux qui ne cherchent pas le buzz à tout crin et qui ont l’air de former une véritable famille ayant du plaisir à travailler ensemble et qu’on a, par ricochet, plaisir à retrouver. En outre, en ces temps diaboliques où être de gauche est devenu une insulte, l’émission constitue un formidable rempart face à la propagande organisée par les médias bollorisés. On soutient.
Mardi après-midi, 16:30, un immeuble moderne dans une rue tranquille du 17e arrondissement. Devant la porte, l’essayiste Isabelle Saporta sur son smartphone et un vigile qui m’indique le chemin (après vérification d’identité). Deux étages plus bas, Véronique est déjà en phase de maquillage. On pourrait glisser ici un paragraphe, que dis-je un chapitre, sur la notion du temps et Véronique : elle n’a aucune, mais vraiment aucune, idée de ce que le temps peut être, vit dans un présent perpétuel (ce qui est sans doute magique) et compte donc sur son entourage pour la ramener à la réalité quand il le faut. Entourage qui a, une fois de plus, bien fait les choses : elle est à l’heure…
28 minutes est un espace ludique de débats ouverts et bien structurés entre journalistes respectueux qui ne cherchent pas le buzz à tout crin et qui ont l’air de former une véritable famille ayant du plaisir à travailler ensemble et qu’on a, par ricochet, plaisir à retrouver. En outre, en ces temps diaboliques où être de gauche est devenu une insulte, l’émission constitue un formidable rempart face à la propagande organisée par les médias bollorisés. On soutient.
Mardi après-midi, 16:30, un immeuble moderne dans une rue tranquille du 17e arrondissement. Devant la porte, l’essayiste Isabelle Saporta sur son smartphone et un vigile qui m’indique le chemin (après vérification d’identité). Deux étages plus bas, Véronique est déjà en phase de maquillage. On pourrait glisser ici un paragraphe, que dis-je un chapitre, sur la notion du temps et Véronique : elle n’a aucune, mais vraiment aucune, idée de ce que le temps peut être, vit dans un présent perpétuel (ce qui est sans doute magique) et compte donc sur son entourage pour la ramener à la réalité quand il le faut. Entourage qui a, une fois de plus, bien fait les choses : elle est à l’heure…
La maitresse des lieux, l’incontournable Élisabeth Quin, vient se présenter, serrer la main de tout un chacun et dire à Véronique combien elle est ravie de la voir. Elle jette un coup d’œil à la table basse, ironise sur ce qui ressemble à un “goûter d’enfants”.
La loge est grande mais sans fenêtre. Pour fumer, il faut aller à l’air libre et le détecteur de fumée n’a pas l’air sympa : si on le cherche, il se déclenchera dans une autre pièce, nous avertit-on. Solution de repli : l’étouffer sous une paire de chaussettes, ce qui sera fait sans délai mais n’empêchera pas un déclenchement tardif, juste avant de quitter les lieux…
Coiffeur, assistante, attachée de presse, tout le monde fume dans cette équipe et on les suit malgré tout dans la cour. Au retour, rencontre inopinée avec Xavier Mauduit. Au risque de passer pour un fan vaguement attardé, je ne résiste pas au plaisir de le féliciter pour ses chroniques. Fidèle à son image sur écran, il raconte trouver son idée à 5 h du matin et avoir hâte comme un gamin d’en révéler le contenu à Élisabeth le soir-même, et trouver bien sûr le jeu de mots énorme qu’il n’oublie jamais de balancer en fin de chronique.
Véronique hésite sur les tenues. Comme souvent, elle en a apporté deux : jeans et veste noire qui brille ou pantalon noir avec veste un poil plus habillée. Et comme souvent, elle préfère une solution médiane : “Je ne mets pas de veste”. Bruit de fond contre l’option choisie, elle finit par céder, enfilant la veste qui brille par endroits sur son tee-shirt et son gilet avec des pin’s étoiles au revers.
17:45, on vient l’équiper, elle est fin prête pour rejoindre le plateau avec un arrêt en chemin pour filmer sa sortie de loge. Le plateau est magnifique. Anna N’Diaye et Frédéric Says sont déjà autour de la table. Véronique les salue. On vérifie l’image à l’écran. Il semble que le make up soit un peu fort sur les joues, on estompe – mais globalement elle est bien mieux maquillée que chez Drucker (où elle était trop pâle, question de lumière apparemment). On se remémore Kanou qui vérifiait tout cela à la loupe. Entre Angélique et Vincence (96B), elle a de dignes héritières aujourd’hui.
Elisabeth Quin taquine Véronique, la traite de badass mais prononce le mot à la française et se fait reprendre direct avec l’accent américain : “Ah, baaaadass!”. Elles se marrent, le courant passe. Chose très rare : de retour en loge, Véronique demandera une feuille de papier et un stylo pour lui écrire, très concentrée, un petit mot. La feuille pliée en deux, elle écrira simplement dessus “Pour Élisabeth the Queen” avant de la remettre à une assistante.
Le tournage peut commencer, dans les conditions du direct : il n’y aura pas de montage. Comme souvent, je reste sur le plateau, planqué derrière une des caméras. Magnéto “Profil idéal” après une définition de mots-croisés signée Georges Perec, questions, extraits live pour la promo des festivals et de la tournée, intervention d’Anna N’Diaye à propos d’un exosquelette pour aider à faire travailler ses doigts au piano et de Frédéric Says qui demande à Véronique si elle ne considère pas que la société actuelle nous infantilise… C’est déjà fini. Annonce de la suite de l’émission et pause. Véronique veut dire à Anna N’Diaye qu’elle n'a rien compris à cette histoire d’exosquelette. On est obligé de les interrompre pour faire entrer les participants au débat qui doit suivre, débat sur les loups.
Sur le chemin du retour en loge – merci aux dieux du Paf – on tombe sur l’épatante (et très jolie) Marie Bonnisseau. Ça a l'air d’une banalité extrême d’écrire ça mais c’est réellement gratifiant de pouvoir dire aux gens tout le bien qu’on pense d’eux.
Deux jeunes gens (des stagiaires ?) viennent demander des autographes que Véronique signe de bon cœur. On remonte vers la sortie. Une dernière cigarette pour la route. À la lumière du jour, ça flashe sévère entre le manteau de cuir, le chapeau et les lunettes noires. On fait quelques photos à la volée. L’une d’elles devrait pouvoir faire le job sur les réseaux…
Plus tard, sur Instagram, elle partage en MP ce visuel – sans doute pas tout à fait innocemment, comme tout ce qu’elle fait…
L'émission est en replay ici.