• Véronique Sanson, Les années américaines, le film | 2016


Les années américaines
Le film

10 juin 2016
 
Voici enfin le très attendu dernier volet d’une année de célébration des “années américaines de Véronique Sanson, soit la captation du tout dernier show de la tournée, à l’Olympia le 9 janvier dernier.

Inspirées et violentes, ces années américaines (1973-1981, en gros) méritaient amplement ce coup de projecteur qui aura valu à Véronique le bonheur de revisiter sur scène ses chansons écrites à l’époque et lui aura donné dans la presse et sur les réseaux sociaux ce fier statut de femme libre, pionnière vintage pour jeunes femmes d’aujourd’hui, et même un “retour de hype” dans Les Inrockuptibles  !


 
Retour sur un dimanche de mai à Triel. Véronique regarde le DVD live dans son salon, assise sur un coin de fauteuil. Elle n’a jusqu’alors vu qu’un prémontage avec son non mixé. Le soleil entre par la véranda et elle la un peu dans les yeux. Elle pourrait bouger mais les places qui restent sont bien en face de lécran et, pour elle, se regarder n’est jamais vraiment une partie de plaisir. Et puis il faut dire aussi que les chiens sont étalés de tout leur long sur le canapé
Un peu en biais donc, elle découvre enfin tout ce qu’elle na pas pu voir tout au long de cette tournée, de son tabouret de piano : les somptueux éclairages, les chorégraphies des choristes, les interventions des uns et des autres, tout un luxe de petits détails captés par les caméras de François Goetghebeur, pile toujours au bon endroit. Elle s’étonne, sourit. Rit même franchement quand arrive lavant-dernier Caresse-moi” de Bahia ! Ils ont été différents tous les soirs et celui qui restera immortalisé est en effet totalement inédit, comme un éclat de rire au ralenti !  
Elle scrute aussi les plans sur le public on fait même des arrêts sur image, elle a cru reconnaître quelqu’un et elle a raison ! Globalement, vous l’aurez compris, elle est totalement emballée par le film. Et n’est pas la seule. Donner dès le départ la dénomination de “film” dans le titre vient d’ailleurs de là : on est face à bien plus qu’une captation de concert. Sens de la musique et sens du show ont façonné un montage de qualité, bien rythmé, agrémenté de quelques effets spéciaux (mais pas trop), le tout baigné dans une superbe colorimétrie et un son de folie. On est conquis !

Et quid de ces trois titres écartés après la première saison de la tournée (Harmonies, Un peu plus de noir et Tu sais que que j’aime bien) pour être avantageusement remplacés (Étrange comédie, Devine-moi et Sad Limousine) ? En fait, ils ont pris une belle revanche en étant les premiers à être téléchargeables par ceux qui ont commandé le DVD sur ce lien !


Pour ceux qui n’ont jamais vu Véronique sur scène, ce DVD (également disponible en Blu-Ray – son premier) est une occasion de plus de vérifier qu’entre un plateau télé et les planches d’un Olympia, il y a un abîme. Pour les autres, c’est la plus belle trace que pouvait laisser cette tournée, véritable “odyssée illuminatoire” – pour reprendre les mots de Véronique dans le livret.

Retour sur un dimanche d’avril à Triel. La maison de disque souhaitait quelques lignes manuscrites pour illustrer le livret du DVD, ils auront bien mieux. Disposant un véritable puzzle de petits morceaux de papier sur la table basse du salon, Véronique s’apprête à un jeu qui ressemble à s’y méprendre à l’écriture d’une chanson. D’ailleurs, elle cherche la rime, compte les pieds et doit se sermonner (“J’ai Radio Vipère dans la tête…”). Il s’agit de se relire, de sélectionner lessentiel, d’assembler, de chercher encore. Familière de l’exercice, elle appelle les images les plus incongrues, qui ne se font pas prier, et retranscrit le texte définitif sur un carnet aux armes de Roland-Garros. Elle hésite peu, fonce, accouche de fulgurances, lit soudain une phrase à voix haute pour entendre comment elle sonne, demande votre avis. Vision fascinante et exaltante d’une artiste en plein travail. Viennent quelques ratures, quelques ajouts et bientôt une évidence : il faudra recopier le tout au propre, ce qui signifie entrouvrir à nouveau la fenêtre aux muses, tout remettre en jeu... Un peu plus tard donc, installée sur la grande table, elle recopie, concentrée, entre deux regards au loin. Un chat s’en mêle, qui a décidé de se coucher sur son carnet. On immortalise l’instant. Sans le déloger, elle noircit deux feuillets qui seront scannés juste à temps pour figurer dans le livret. Mission accomplie !

 
Bien sûr, rien ne remplacera jamais la magie d’un concert vécu de la salle… mais avec ce DVD, on peut affirmer qu’on est au plus près… 
Pour se donner une idée, un teaser est en ligne.

ps. Christopher, en première partie, a bien sûr également été filmé. La captation a été montée. Verrons-nous un jour ces images qui font pour tous partie intégrante de la tournée ? C’est hélas peu probable On peut se consoler en écoutant son incroyable et introuvable dernier album, “Calling the Underground”, sur ce lien.  

1 commentaire:

  1. Merci de nous faire partager ces moments de vie ! On est tt ouïe ! Vive Vero ! On t'aime

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